Ne vous y trompez pas, son style BCBG n’est pas là, juste pour en mettre plein la vue. Non, Saturnin Ibela est simplement un entraineur sûr de lui, sûr de ses capacités et qui en plus, a de la classe.
Joueur à Mangasport puis de l’épopée de l’USM en 1991, Saturnin fera ses classes comme entraineur au sein du club de Sibang. D’abord dans les catégories de jeunes puis en équipe première.
Son expérience de joueur à l’étranger, au Maroc et en Italie notamment lui aura permis d’avoir un autre regard sur le football gabonais.
Cette vision, il a tout de suite voulu la mettre en pratique. Aussi, après des passages non fructueux dans deux clubs du championnat de la Ligue de football de l’Estuaire, en 2017 il accepte un nouveau projet, toujours dans l’Estuaire, cette fois-ci avec le Club Sportif de Libreville. Un club aux grandes ambitions.
Et là, ses idées novatrices prennent tout de suite, et Saturnin Ibela rafle tout à l’Estuaire. Titre de meilleur entraineur-Championnat-Coupe. Meilleur attaque avec le meilleur joueur et le meilleur buteur. Un style plaisant et résolument offensif. Il va malheureusement rater la montée en 2ème division.
Une mauvaise passe qui sera rapidement oubliée puisque la saison d’après, la formation de Boueinguidi Sport va jeter son dévolu sur le jeune entraineur gabonais. Sollicitation qu’il va bien évidemment accepter. Une autre saison complète avec un titre de champion de D2 et voilà le Saturnin en première division.
Titulaire entre autre, d’une Licence A CAF depuis 2016, il sera parallèlement sélectionneur national des Panthères U17 entre 2017 et 2019.
Preuve de plus de la compétence de l’homme, au moment où le championnat national de première division s’est arrêté (à la 7ème journée) pour cause de Pandémie du Corona Virus, Bouenguidi Sport occupait la 1ère place du groupe A devant de CF Mounana.
Né le 23 mars 1971, Saturnin Ibela Ignambi fait partie de cette génération de jeunes entraineurs gabonais aux dents longues. Il ne sera donc pas étonnant de retrouver, dans les années à venir, le natif de Bakoumba dans un club majeur du Continent africain. C’est du moins, tout le mal qu’on lui souhaite.
PNM
