Tel l’effet d’une bombe, la nouvelle s’était propagée rapidement à travers les médias du pays. Oui, la FIFA a sommé la FEGAFOOT de payer à Daniel Cousin la totalité de sa dette. Oui, sous fond de menace, la FIFA a demandé à la FEGAFOOT de le faire incessamment. Oui, mais en réalité, la FIFA s’adressait bien à l’Etat gabonais via son Organe Technique et, si rien n’est fait dans les délais requis, le Gabon risque gros.
Il ne faut pas se voiler la face, cette dette due à Daniel Cousin alors qu’il était Manager Général puis Sélectionneur National est connue de toutes les Administrations concernées. Elle devrait donc être inscrite dans la dette intérieure du pays comme l’avait été celle de Jose Camacho ou celle de Jose Garrido respectivement ancien sélectionneur national et ancien Directeur Technique National. Des fonctions au sein de la FEGAFOOT mais dont le traitement financier mensuel est assuré par l’Etat gabonais. D’ailleurs leurs arriérées de salaire avaient été épongés par le ministère des Sports sous Franck Nguema.
Aujourd’hui, les menaces de la FIFA ne devraient pas être prises à la légère du seul fait que cette dernière s’est adressé à la FEGAFOOT. Une mauvaise lecture de la situation pourrait même amener à penser que la FEGAFOOT sera l’unique sanctionnée.
Pourtant, à l’heure où les Panthères A s’apprêtent à disputer les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, que les Panthères A’ attendent le CHAN, les U20 les éliminatoires de la CAN, cette épée de Damoclès suspendue sur le pays pourrait bien frapper fort.
Sans toute autre forme de procès, la FIFA pourrait ainsi suspendre le Gabon de toutes les compétitions internationales.
Alors que les Autorités de la Transition sont en train de mettre en place leur stratégie pour sortir le pays des ‘‘abîmes’’ où il se trouve, cette possible sanction de la FIFA héritée d’une gestion contractuelle exclusivement bilatérale entre l’ancienne équipe gouvernementale et l’ancien sélectionneur national, sonnerait comme le premier gros échec de l’ère Oligui Nguema.
Soulignons tout de même qu’une partie de la dette avait été payé en 2019 par le ministère des Sports, une preuve de plus que c’est bien l’Etat gabonais qui est engagé. A ce jour, la dette de Daniel Cousin s’élève à quelques centaines de millions de FCFA.
