Au sortir de cette rencontre de la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde perdue face à la Libye, les vieux démons des réseaux sociaux ressurgissent : Les Panthères n’ont pas le niveau, le sélectionneur est payé trop cher, les joueurs sont trop gâtés, l’Etat gaspille de l’argent pour un sport qui ne rapporte rien… les journalistes sont complices de cette situation, bref ça partait un peu dans tous les sens.
Oubliée, l’impressionnante victoire du Gabon face à la RDC lors de la qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun et tous les éloges qui ont suivis. Une équipe peut-elle en l’espace de 6 mois, perdre tous ses acquis ? L’émotion passée, l’heure est à une réelle introspection.
Avant même le début de la rencontre, les absences de Musavu King et d’Aaron Appidangoye étant, l’on savait la défense gabonaise diminuée. A cela l’on pouvait ajouter le faible temps de jeu d’Ecuele Manga avec son club de Dijon.
La titularisation de Junior Assoume Akué avec son mètre quatre-vingt-dix aurait dû rassurer l’axe de la défense dans le jeu aérien. Malheureusement, les Panthères prennent les deux buts de la tête sur des erreurs de placement. L’entrée en jeu du jeune Anthony Oyono à la place de Lloyd Palun est la preuve de la faiblesse du banc de touche gabonais. A l’évidence, Patrice Neveu n’avait pas trop le choix.
Il en est de même pour la mise en touche de Didier Ndong et d’Aaron Boupendza dont la tardive reprise des entrainements dans leurs nouveaux clubs n’aura pas permis une effective titularisation.
Mais, ces absences somme-toute importantes, peuvent-elles à elles seules justifier la défaite de Benghazi ? Les Panthères ne se sont-t-elles pas vues, trop belles, trop fortes jusqu’au point de minimiser la force des Chevaliers de la Méditerranéen ?
On peut pointer du doigt les décisions de l’arbitre pas souvent justifiées, on peut également souligner le terrain en gazon synthétique qui a si souvent joué les mauvais tours aux gabonais. Mais une chose est à l’évidence, les coéquipiers de Pierre Emerick Aubameyang n’ont pas joué leur meilleur football.
Qu’à cela ne tienne, une victoire 1 but à 0 aurait été une très bonne entrée en matière. Un match nul, 1 but partout aurait été un résultat appréciable. Cette défaite 2 buts à 1 est un mauvais résultat certes, mais pas une catastrophe pour les Panthères. Il y a encore 9 points à prendre à domicile et 6 points à prendre à l’extérieur.
La réaction devrait commencer dès ce 5 septembre à Franceville face à l’Egypte. Toutes griffes dehors, ce sera l’occasion notamment au trio Aubameyang, Boubendza, Bouanga de démontrer que la défaite en Lybie n’était qu’un faux pas.
Pépéh NDONG MEYO
